Découvrir : Les vestiges du passé
Le vieux Puget ou Vilo
Couramment appelé Ville, puis Haute Ville ( Vilo Auto
-altitude 285m), ce « masage » a été chef-lieu de la communauté
jusqu’au milieu du XVIIIème siècle.
Le premier écrit connu mentionne la chapelle en 1025. Le village est
clairement mentionné dans la Charte 470 de l’Abbaye St Victor à
Marseille rédigée en 1060 et apparaît en 1248 dans la liste des biens
domaniaux de Charles 1er d’Anjou.
De “VILLE” ne reste que des pans de murailles du château, le Jeu de Paume, la chapelle et la « rue ».
Si en 1587, 247 habitants étaient recensés à Ville
(pour environ 1200 sur tout le territoire), seuls 14 y restaient en
1752. Il est vrai que dès 1604, le seigneur Jacques de Clapiers tenait
conseil dans son château des Crottes (rue de la Mairie) autour duquel
peu à peu s’installa la vie communale.
Sainte Philomène (XIème)
Elle s’appela successivement :
* Sancta Maria de Descensa (Charte de l’abbaye St Victor XIè siècle),
* Saint Jacques (en relation avec St Jacques de Compostelle),
* Sainte Philomène (depuis 1840 environ).
Eglise de l’ancien village, construite à la fin du 11è siècle, en
pierres du pays, elle présente trois nefs de longueur égale. Elle est
de style roman très simple, séparée par des arceaux et piliers. La
toiture d’origine fut remplacée par une terrasse, d’où la vue s’étend de
la chaîne des Maures jusqu’aux environs de Toulon.
Commencée vers 1837, reprise en 1901, sa restauration se poursuit depuis
les années 60, grâce à des particuliers, aidés des Beaux Arts de
Toulon, puis par les Amis du Vieux Puget (1978).
Dans son nid de verdure, sous l’ombre des vieux chênes, la chapelle
“Sainte Philomène” est un lieu de paix qu’épargnent les vaines rumeurs
des hommes.
Le château
Edifié,
semble-t-il, par la famille d’Albanès, seigneur du Puget au début du
XIVème et fut fortifié par la suite. Des recherches archéologiques et
l’inventaire des biens de François de Rivière (dernier seigneur de
Ville) établi à sa mort (1737) contenant une description complète de
l’extérieur et des aménagements du château ont permis d’établir que le
bâtiment lui-même, flanqué de deux tours était tourné vers le midi. Sa
façade donnait sur une terrasse plantée de cyprès et de mûriers d’où
descendait un petit escalier qui rejoignait la source alimentant en eau
les villageois.
En arrière, une grande cour entourée de hautes murailles, encore debout,
servait de « jeu de paume ». Elle était dominée au nord est par un
pigeonnier, dont les ruines étaient encore visibles il y a 50 ans.
A parcourir, le sentier botanique réalisé par les CP/CE2 en 2004-2005
La source
source
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Le pigeonnier
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Chapelle Saint Laurent (La Ruol – Domaine privé) - En Ruines
Mentionnée
entre l’an 1000 et l’an 1143 dans le cartulaire de Saint Victor,
construite sur un site gallo-romain, les ruines laissent apparaître deux
styles : pierres blanches dans les murs et pavés de style roman alors
que le pilier au centre de l’édifice reliant les voûtes des croisées et
ogives est de style Renaissance.
Agrandie en 1634, sa cloche bénie en 1662, Saint Laurent a été
abandonnée à la fin du 17ème siècle. En ruines, lors de fouilles, seuls
restent l’autel intact, un bénitier, retrouvé non loin de la chapelle et
des ossements laissant supposée un cimetière.
Tour de Faucon (XIIème)
Appelée Tour de Faucon, Tour sarrasine ou encore Tour
du Défends au gré des divers documents ou archives, à proximité de la
Mère des Eaux (Maire des Fonts), elle remonterait vraisemblablement au XIIè siècle.
Selon M. Fontaine, Conservateur des objets mobiliers du département du Var : “ L’appellation Tour de Faucon
permet de penser qu’elle était située sur les terres appartenant à la
famille des Faucon Glandeves qui possédait au 14ème siècle 30% de la
seigneurie.
Située sur une colline où la coupe du bois était dû au propriétaire et
dans lequel il était interdit de faire entrer des bestiaux, elle est
parfois dénommée Tour du Défends,
On a longtemps cru qu’elle avait été édifiée par les Sarrasins, (d’où la mention sur certaines cartes de Tour Sarrasine.) Cependant sa construction est postérieure à l’invasion de la Provence,
C’est une tour de guet de forme pentagonale qui, par temps clair,
commande l’horizon du Luc jusqu’à la mer. Elle assurait la liaison entre
Bormes-les-Mimosas et Signes. En interdisant à l’ennemi toute
possibilité de surprise, elle permettait d’organiser la défense.
Les tours pentagonales (5 côtés), ayant un bec tourné vers le secteur de l’attaque sont elles aussi assez rares.
Pour les départements des Alpes Maritimes, et du Var, on n’en compte que cinq.
Deux dans les Alpes Maritimes : le donjon de Villeneuve Loubet et àA
deux kilomètres au sud-ouest, se dresse parmi les ruines d’un village,
le petit donjon pentagonal très délabré de La Garde.
Dans le Var, il convient de signaler une tour de l’enceinte du Castrum
de Rougiers, le donjon du château d’Evenos et la Tour de Faucon à
Puget-Ville.
Cette tour, contrairement aux précédentes est isolée. Protégée par un
fossé à sec, elle présente son éperon dans la direction de la crête sur
laquelle on pouvait disposer les machines de guerre lançant des
quartiers de pierre destinées à ébranler la maçonnerie.
C’est la seule de celles que nous avons citées à avoir une porte au rez
de chaussée, lui même pourvu de meurtrières. Les autres encore en
place, de plan quadrangulaire, rond ou pentagonal ont leur porte au
premier étage, le rez de chaussée servant de magasin.
Cette tour semble avoir subi des transformations : l’intérieur de
l’éperon semble avoir été renforcé et une voûte aux dispositions
curieuses a été montée pour supporter la plate forme sommitale.
L’intérêt architectural et archéologique de cette tour est indéniable,
c’est le seul exemple d’une construction de ce type connue en
Provence,..... ”
Clocher Saint Sidoine (XVIIème)
Mentionnée en 1135 dans le cartulaire
Saint-Victor, la chapelle Saint Sidoine, patron t du hameau des
Crottes, a été construite près du cimetière au milieu des champs, sur
des terres appartenant aux Dominicains de Carnoules Après l’abandon du
Vieux Village par la plupart des habitants, elle est érigée en paroisse
en 1627. En 1762 un clocher est construit, et achevé le 6 Mars 1763.
Éloignée du village, sujette au pillage, elle est peu à peu abandonnée.
Le Conseil de la Communauté décide de construire l’Eglise actuelle.
Détruite en 1874, seul le clocher subsiste et du haut de ses 234 ans,
veille encore sur notre village, et sur les sépultures de Noël Blache
(témoin de l’insurrection de 1851 et propriétaire de parcelles viticoles
pugétoises) et de Louis Martin né au Puget en 1859, député puis
sénateur opposant farouche au génocide arménien et ardent défenseur de
l’égalité des femmes notamment pour leur le droit de vote).
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